Les e-commerçants le savent bien : la réussite d’un e-commerce ne se résume pas à la vente en ligne. Toutes les étapes d’optimisation du site destinées à favoriser l’acte d’achat se prolongent une fois le paiement effectué : la livraison constitue l’ultime étape qui permettra à l’acheteur de tenir réellement entre ses mains la marchandise qu’il a commandée. Boxtal, expert de la livraison e-commerce, partage ses conseils pour vous aider à réussir la préparation de vos colis à expédier.
Pourquoi soigner l’emballage de ses colis ?
L’emballage est votre meilleure assurance contre les dommages
96%(1) des consommateurs disent qu’ils commanderont à nouveau sur le site marchand si la livraison s’est bien déroulée. Autant dire la plupart de vos clients. Si vous voulez inciter le réachat, vous avez tout intérêt à soigner l’emballage de vos colis qui reste la meilleure garantie de voir votre produit arriver en bon état à destination.
L’emballage : un atout marketing qui participe à l’expérience client
Si l’emballage sert à protéger votre marchandise, il sert aussi à refléter votre image au client. En effet, le colis est le premier point de contact physique qu’aura votre client avec votre marque. Soigner cette « première impression » est donc essentiel pour créer une bonne expérience et favoriser le réachat.
Les erreurs à éviter en matière d’emballage de colis
Nous savons pourquoi il est important de soigner l’emballage, découvrons maintenant comment faire. Voici les principales erreurs à éviter pour réussir la préparation de vos colis.
Erreur n°1 : choisir n’importe quel carton
L’épaisseur de votre carton doit s’adapter au type de marchandise, selon son poids et sa fragilité. Jusqu’à 50 kg, retenez un carton double cannelure. Jusqu’à 70 kg, privilégiez un carton double cannelure qualité lourde. Au-delà de 70 kg optez pour un carton triple cannelure.
Point de vigilance : évitez de réutiliser de vieux cartons. Ces derniers s’usent au fil des voyages et perdent leur rigidité. En voulant faire des économies ou un geste pour la planète, vous risquez en fait de ne pas protéger convenablement votre marchandise. Si le recyclage vous tient à cœur, sachez qu’il existe des solutions d’emballage réutilisables, comme Repack.
Erreur n°2 : surcharger ou sous-remplir vos colis
Chaque envoi a un coût. Ainsi pourrait-on être tenté de surcharger un colis plutôt que d’en envoyer plusieurs, pour économiser quelques sous et réduire ainsi ses frais d’expédition. Et bien ce serait une erreur ! Sachez qu’un colis trop rempli est susceptible d’éclater. A l’inverse, un colis sous-rempli risque de se faire écraser durant l’acheminement. Vous avez plus à perdre à négliger ce point que quelques euros.
Bon à savoir : connaissez-vous le principe du poids volumétrique ? C’est une tarification qui consiste à prendre davantage en compte le volume du carton plutôt que son poids. Cette donnée est à considérer lorsque vous choisissez vos emballages. Si le poids volumétrique s’applique, vous aurez peut-être intérêt à envoyer plusieurs petits colis, plutôt qu’un gros paquet unique. En savoir plus sur le poids volumétrique.
Erreur n°3 : sous-estimer le calage
Le calage est ce qui permet de protéger votre marchandise à l’intérieur même du carton. Papillons, chips, frisures de papier, coussins d’air… les solutions sont nombreuses. Là encore, faites votre choix en fonction du type de produit que vous expédiez. Billes de polystyrène et chips de calage sont à éviter dans le transport des objets lourds car elles risquent de glisser durant l’acheminement, faisant tomber le produit au fond du carton. De même, les coussins d’air seront à proscrire si vous expédiez un objet saillant.
Erreur n°4 : emballer les marchandises fragiles comme n’importe quel autre produit
Au panthéon des produits les plus touchés par les dommages survenant lors du transport, les bouteilles arrivent en première place ! Pour éviter les drames, il convient de les traiter de manière spécifique : emballez-les individuellement en veillant à ce qu’elles ne se touchent pas entre elles. Certains transporteurs exigent même d’homologuer l’emballage au risque de refuser de prendre en charge la marchandise ou de vous rembourser en cas de dommage. Renseignez-vous bien auprès de votre partenaire.
Autre information à récolter avant envoi : les conditions climatiques. Température, humidité peuvent causer de vrais ravages sur certains types de marchandises. Un sachet déshydratant, un carton imperméable peuvent vous sauver la mise.
Le saviez-vous ? Les mentions « haut » et « bas » sont inutiles pour le transporteur. En effet, le transport s’effectue le plus souvent de manière automatisée, en passant par des tapis roulants et autres machines… qui ne prendront pas en compte ces indications ! Ces mentions peuvent cependant être utiles au destinataire lorsqu’il recevra et ouvrira le carton.
Erreur n°5 : oublier le ruban adhésif
Le ruban adhésif est ce qui scelle le colis. Choisissez-le large et solide. Utilisez-le pour renforcer les zones que vous estimez les plus vulnérables.
Evitez d’ajouter rabats, ficelles et autres poignées. Ces éléments risqueraient de gêner le transport mécanique de votre colis.
Erreur n°6 : positionner votre bordereau d’expédition n’importe où
Le bordereau d’expédition, autrement appelée « étiquette de transport », est ce qui donne les instructions au transporteur : adresse, téléphone, type de livraison, numéro du colis… tout y est pour indiquer au transporteur où et quand livrer votre colis.
Pour que le code barre soit bien lisible par les machines durant le transport, veillez à coller le bordereau à plat sur le dessus du colis. Evitez de l’appliquer à cheval sur les côtés du carton ou encore dans un angle. Pensez aussi à retirer toutes les anciennes étiquettes si toutefois il s’agit d’un carton réutilisé, afin d’éviter la moindre confusion sur la destination !
Erreur n°7 : ne pas adapter le packaging à votre marque
Personnaliser son colis est une bonne façon de participer à l’expérience client mais pas en faisant n’importe quoi. Le plus important sera de respecter une cohérence entre l’emballage et vos produits. Si vous vendez des produits de luxe, vous privilégierez un carton épais et sobre à l’extérieur (pour la sécurité du produit coûteux qu’il contient) tandis que vous apporterez des touches personnalisées à l’intérieur : aux bons vieux papillons de polystyrène, préférez de la feuille de carton, plus élégante, et de préférence accordée à la charte visuelle de votre marque. Une carte de remerciement manuscrite et un flyer promotionnel seront également appréciés. Une touche de parfum créera une expérience olfactive…
A contrario, si vous revendiquez un positionnement agressif sur les prix, privilégiez un emballage minimaliste (à condition qu’il remplisse toujours sa fonction de protection de la marchandise). Ce choix reflète votre volonté d’optimiser le pouvoir d’achat de vos clients. N’hésitez d’ailleurs pas à communiquer sur votre site pour expliquer votre démarche.
Ces exemples vous montrent que la qualité de l’emballage doit être cohérente avec le positionnement du produit. Personnalisé avec justesse, l’emballage comme outil marketing, peut s’avérer efficace pour stimuler le réachat sur votre boutique en ligne !
L’astuce en plus : la préparation de vos colis représente du temps. Ce temps impacte le délai de livraison et participe donc aussi à l’expérience client. Pour éviter déceptions et retards, prenez en compte le temps de préparation des colis dans les délais que vous annoncez sur votre site.
(1) Étude IFOP, Attentes des consommateurs en matière de livraison, 2016
Crédit image : Julie Charrier