La 12ème édition de l’étude sur le profil du e-Commerçant en 2019 a été réalisée conjointement par Oxatis, Ernst & Young, la FEVAD et menée auprès de 1 908 e-Commerçants.
Cette étude révèle plusieurs choses sur les différents profils d’e-Commerçants interrogés. En effet, la majorité de ceux-ci sont rentables, notamment grâce à une intensification de la vente en BtoB, à une croissance du développement des affaires à l’international, ou encore l’augmentation de la complémentarité efficace entre commerce physique et commerce digital.
83% des e-Commerçants sont rentables
Il est déjà possible d’observer l’état du e-Commerce en France. Effectivement, cela fait plusieurs années que celui-ci est en constante évolution, notamment grâce aux smartphones.
Oxatis, Ernst & Young et la FEVAD relèvent qu’en 2018, la part des sociétés de plus de 5 salariés a atteint la barre des 25%. Cela représente une réussite puisqu’en 2012, cette part n’était que de 12%. Ainsi, les e-Commerçants ne se lancent plus seuls dans leur conquête numérique, et abandonnent le modèle d’entreprise unipersonnelle ou avec très peu d’employés.
Ces entreprises unipersonnelles connaissent une vraie baisse de popularité auprès des e-Commerçants, puisque l’on témoigne d’une chute de 44% de ce type de sociétés. La mise en place de ces efforts et la mutation des entreprises unipersonnelles en TPE/PME peut être justifiée par les motivations des vendeurs en ligne comprenant :
- L’augmentation du chiffre d’affaires
- L’accroissement de la visibilité
- L’extension de la zone de chalandise
- L’amélioration des services / La vente 24h/24
- Le développement d’un canal de distribution supplémentaire
Ainsi, en 2018, 83% des sites e-Commerce atteignent la rentabilité ou l’équilibre, entraînant donc la création de 9 800 postes en France.
Quelle croissance pour le e-Commerce BtoB ?
Les sites rentables sont nombreux. Mais aujourd’hui, c’est chez les vendeurs BtoB que la part de boutiques en ligne rentables est la plus grande. En effet, 87% des sites exclusivement BtoB sont rentables. Ces sites représentent 11% des boutiques en ligne sondées par Oxatis et la FEVAD.
Les e-Commerçants ne se contentent pas toujours de la vente aux professionnels. Pour cause, certains adoptent des modèles comme celui d’Ali, vendant à la fois aux professionnels (Alibaba) et aux particuliers (AliExpress). Ainsi, 30% des commerçants mêlent la vente en BtoB et la vente en BtoC.
Cette stratégie paie pour un tiers d’entre eux, générant plus de 50% des ventes de leur boutique en ligne.
Qui dit vente à des professionnels, dit service client de qualité. 55% des e-Commerçants déclarent que le service client est une des principales raisons les ayant amenés à faire de la vente en ligne BtoB. Dans la mise en place d’un service client de qualité, on retrouve notamment l’augmentation de la visibilité et la mise en place de la vente 24h/24, en améliorant le service. Ces deux objectifs font partie des priorités des différents e-Commerçants.
De nouveaux marchés ciblés : l’e-Commerce international
L’e-Commerce représente des possibilités difficilement atteignables avec une boutique physique. Dans cette étude, les e-Commerçants mentionnent que l’ouverture de leur boutique en ligne a été réfléchie dans le but d’accroître leur zone de chalandise.
Grâce au commerce en ligne, cette zone de chalandise peut évoluer jusqu’à l’international, puisqu’elle va permettre à certains de ces vendeurs de cibler de nouveaux marchés.
Ainsi, en 2018, 57% des propriétaires de boutiques en ligne effectuaient des ventes à l’étranger, contre 51% lors de l’année précédente. Il faut s’attendre à une augmentation de ce chiffre en 2019, puisque la vente à l’international fait partie des projets en préparation chez 9% des e-Commerçants interrogés.
Afin de s’attaquer à de nouveaux marchés, plusieurs stratégies peuvent s’appliquer. 4 de ces stratégies sont majoritairement mises en œuvre en 2018 :
- La mise en place d’un site sans localisation à 55% ;
- La mise en place d’un site traduit à 16% ;
- La présence sur des places de marché internationales (Amazon, par exemple) à 9% ;
- Le recrutement de distributeurs via le site à 7%.
Les e-Commerçants mettent notamment ces stratégies en place dans le but de cibler les pays limitrophes de la France. Pour 76% de ces vendeurs, c’est la Belgique qui séduit le plus, puisque ne nécessitant pas ou peu de traduction (en 2008, 95% de la population comprend la langue française, d’après une étude de Rudi Janssens). Également, les vendeurs français se positionnent facilement sur des marchés où le e-Commerce est peu développé.
La complémentarité entre magasins physiques et magasins online
En 2017, 65% des e-Commerçants interrogés pouvaient constater un impact sur leur boutique physique. En 2018, cette part passe à 80%.
La mise en place de cette complémentarité permet aux commerçants d’observer 4 principaux bénéfices sur leur boutique physique :
- L’augmentation de la fréquentation en magasin, pour 79% d’entre eux ;
- L’augmentation du chiffre d’affaires, pour 63% d’entre eux ;
- Une clientèle mieux informée, pour 50% d’entre eux ;
- Un élargissement de la zone de chalandise, pour 42% d’entre eux.
Les chiffres de 2018, récoltés par Oxatis, Ernst & Young et la FEVAD permettent donc d’observer une réelle évolution du e-Commerce en France. Cette amélioration permet aux e-Commerçants d’être rentables. La rentabilité touche particulièrement les vendeurs en ligne BtoB, qui souhaitent ou non s’étendre à l’étranger par la suite, ou créer une complémentarité entre leur boutique physique et leur boutique en ligne.
Découvrez en plus sur ces chiffres en lisant l’étude du Profil e-Commerçant 2019 complète.