Une campagne intitulée “Stop Shein” a récemment été lancée en France, suscitant une pression politique croissante sur le géant controversé de la mode ultra-rapide.
Cette initiative est soutenue par Place Publique, un parti politique de centre-gauche en France, et par le député européen Raphaël Glucksmann, connu pour son engagement contre le travail forcé dans l’industrie de la mode en Chine.
La levée de bouclier
La campagne “Stop Shein” critique ouvertement l’entreprise de mode ultra-rapide Shein pour son rôle dans la promotion de la surconsommation et les abus présumés de travail dans sa chaîne d’approvisionnement.
Les militants dénoncent les conséquences environnementales et sociales négatives de la société, qui est devenue un symbole de la fast-fashion avec son modèle de vente ultra-rapide et ultra-bon marché.
La pétition lancée dans le cadre de la campagne “Stop Shein” a déjà recueilli près de 11 000 signatures en moins de 48 heures. Elle met en lumière les allégations d’abus de travail, notamment des liens présumés avec le travail forcé des Ouïghours, ainsi que l’impact environnemental considérable de la mise sur le marché de milliers de nouveaux vêtements chaque jour, principalement en plastique.
En mai 2023, le site a attiré plus de 13,5 millions d’utilisateurs en France.
Les effets de la fast-fashion
La fast-fashion est un mode de production et de consommation de la mode qui repose sur le renouvellement rapide et fréquent des collections, la vente en ligne et les prix très bas. Ce phénomène a des effets néfastes sur l’environnement et les conditions de travail des personnes qui fabriquent les vêtements. Voici quelques chiffres qui illustrent ces impacts :
- L’industrie textile est responsable de 1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre par an, soit plus que les émissions combinées de tous les vols internationaux et du transport maritime.
- L’ultra fast-fashion, qui se caractérise par un renouvellement quasi quotidien de ses collections, représente 12% des revenus du marché de la mode en France en 2022.
Crédit image : Priscilla Du Preez